Sauver un animal

L’ebc (empathie, bienveillance, compassion)

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Jeune couleuvre à collier (photo auteur)

Autres animaux

 

Sommaire général

Auteur : Philippe Kauffmann

Dernière MAJ : 1/11/2016

Pour joindre l’auteur : philippe.kauffmann(à)free.fr

 

 

La compassion envers des mammifères et les oiseaux est courante car ils bénéficient d’un capital sympathie qui fait malheureusement défaut aux autres. Se sont des animaux sociables qui cherchent (ou tout au moins acceptent) les contacts car ils ont été en principe élevés par une mère aimante. Il en va tout autrement des poissons, reptiles et invertébrés qui sont tous fondamentalement solitaires, excepté quelques insectes qui vivent en essaim ou colonie et quelques poissons qui vivent en banc, mais uniquement pour des questions de survie et sans avoir de relation affective entre eux. Ces animaux sont beaucoup moins attirants que les oiseaux ou les mammifères ; ils inspirent même parfois de la répulsion ou de la peur. On les recueille donc beaucoup moins souvent. Ils contribuent pourtant tout autant que les oiseaux et les mammifères à l’équilibre de l’écosystème et méritent aussi d’être respectés et protégés.

 

 

Sommaire du chapitre

 

Reptiles et batraciens

Insectes

Insectes agresseurs

Exemples

Références

 

 

Reptiles et batraciens

 

            Ces animaux n’étant ni sociables ni soignables, le mieux qu’on puisse faire pour eux c’est les déplacer s’ils se trouvent dans un endroit hostile pour eux (risque d’être écrasés ou de se noyer), et les mettre à l’abri s’ils sont blessés. Comme ils ne disposent pas de régulation thermique, les placer dans un endroit ni trop chaud ni trop froid est essentiel. Dans certains cas il pourra être pertinent de les abriter de la pluie.

 

Contrairement à la légende les serpents ne sont pas visqueux. On peut les approcher facilement en évitant les gestes brusques. En Europe continentale, seules des vipères [1] sont venimeuses et exceptionnellement certaines couleuvres [2], mais bien moins. Une vipère se reconnait à son nez retroussé, sa tête triangulaire (par opposition à la tête arrondie des couleuvres) et aux petites écailles sur la tête. La couleur et le motif corporel étant variable, il ne faut pas s’y fier.

 

            Comme la majorité des autres animaux, les vipères fuient et n’attaquent pas si elles ne s’y sentent pas forcées. Si vous ou votre animal de compagnie êtes mordu par un serpent qui se sentait acculé, il ne faut surtout pas mettre de garrot, car ça empirerait la situation. Les morsures de vipère ne sont pas a priori dramatiques, mais il ne faut pas attendre avant de réagir car le venin agit au bout de 30 mn à 3 heures. Pour un humain, le mieux est – en France métropolitaine – d’appeler le 15, ou le service d’urgence équivalent ailleurs. Pour un animal, il faut aller rapidement chez un vétérinaire qui lui fera les injections nécessaires pour passer le cap.

 

            Evitez de toucher une salamandre [3]. Elles vivent au ralenti comme les hérissons, mais les bandes jaunes ou oranges de leur corps vous préviennent que leur peau est venimeuse !

 

 

Insectes

 

            Comme les reptiles, les insectes sont utiles et même indispensables à l’équilibre naturel. Ils méritent le même respect que les autres animaux. Souvent les gens les craignent à cause des piqures venimeuses. Mais comme pour les autres espèces, les attaques sont l’exception et la fuite la règle. Et le plus souvent ils n’ont même pas conscience de votre présence.

 

            Contrairement à la légende, les piqûres de frelon [4] ne sont pas mortelles et sont même parfois moins toxiques que celles des abeilles ou guêpes. On peut vivre avec un nid de frelon au-dessus de sa fenêtre et ne pas être piqué (expérience personnelle). Le frelon a un statut d'espèce protégée en Allemagne et il est considéré comme une espèce utile par les entomologistes de la plupart des pays (source Wikipédia). Seul le frelon dit « asiatique » (corps sombre et pattes jaunes) pose problème en France métropolitaine.

 

Le grand public commence à installer des abris à insectes dans les jardins, signe que le statut des insectes commence à évoluer.

 

 

Insectes agresseurs

 

            Selon Bouddha (Siddhartha Gautama) (voir au chapitre Réflexions diverses) : « Ce n’est que quand l’homme aura de la compassion pour tous les êtres vivants, qu’il pourra se dire noble. ». Le fait que « Tous les êtres vivants » inclut forcément les moustiques, les tiques, les poux (dont Konrad Lorenz étudiait de comportement social sur lui lors de sa captivité en tant que prisonnier de guerre en Russie), les taons, et autres « agresseurs » est un bon sujet de réflexion.

 

            Il y a sur le mont Kōya (高野山) [5] au Japon (complexe de temples et monastères bouddhistes) un cimetière où une entreprise de fabrication d’insecticide a érigé un monument à la mémoire des insectes tués pour s’excuser du tort qu’elle leur a fait. On peut très facilement faire une retraite dans un des monastères du mont pour méditer. On y mange exclusivement végétarien.

 

 

Exemples

 

A titre anecdotique : le premier animal sauvé par l’auteur – alors enfant – était une guêpe sauvée de la noyade. Pouvoir l’observer à loisir se nettoyer et se sécher était une magnifique récompense !

 

            La petite couleuvre à collier du début du chapitre a été rapportée par un des chats de l’auteur. Indemne, elle a été placée dans une haie pour poursuivre son existence. On notera que les couleuvres à collier vivent dans les haies et se nourrissent de campagnols. Par ailleurs, les agriculteurs en ce début de XXIème siècle continuent de détruire les haies et se plaignent de la prolifération des campagnols…

 

 

Références

 

1.      Vipère (Wikipédia)

2.      Couleuvre (Wikipédia)

3.      Salamandre (WIkipédia)

4.      Frelons (Wikipédia)

5.      Mont Kōya (Wikipédia)